Publié le 24/06/2022

Mensuellement, la Ligue Méditerranée met à l’honneur une personnalité locale dans le cadre de l’opération « Bénévole du Mois ». Pour la dernière de cette saison, Pierrette GAMBARINI, présidente de l’Étoile de Menton et figure du football Azuréen s’est livrée dans un entretien que vous retrouverez ci-dessous! 

« À quelle période êtes-vous arrivée à la tête du club azuréen ?

J’ai pris la présidence à la fin des années 70 alors que le club a été fondé en 1925. Mais en fait, j’ai toujours baigné dans l’ambiance de l’Etoile. Mon grand-père est à l’origine du club, mon père a pris le relais et dès que j’ai marché à quatre pattes, j’étais déjà là ! Petit à petit, je me suis impliquée, au fil des ans, dans différents rôles jusqu’au poste de trésorière puis de Présidente.

Vous vous êtes aussi beaucoup impliquée dans le football féminin ?

Oui beaucoup, d’autant que le club a souvent été tenu par des femmes. Sur le plan sportif, nous avons été des pionnières avec l’une des plus anciennes équipes qui jouaient en Ligue du Sud-Est, ancêtre de la Ligue Méditerranée. On a gagné trois fois la Coupe de la Ligue en disputant une demi-finale devant 45 000 spectateurs au stade Vélodrome, en lever de rideau d’un match entre l’OM et Montpellier ! On a longtemps été la meilleure équipe du Sud ! Tout cela fait de beaux souvenirs. Malheureusement, nous n’avions pu, dans ces années-là, monter en Championnat de France, suite à une réclamation concernant nos licences. À l’époque, nous avions beaucoup de joueuses italiennes et il y avait eu un problème administratif.

L’esprit de ces années est toujours vivace lors du fameux Tournoi de Pâques ?

Effectivement, on retrouve beaucoup d’anciennes joueuses à l’occasion de ce grand événement. Pendant des années, avant la création de la Ligue des Champions Féminine (en 2001), on disait que le Tournoi était la « Coupe d’Europe » des clubs avec des Allemandes, des Belges, des Néerlandaises… Un grand Tournoi qui perdure.

Toujours grâce à votre engagement de Bénévole ?

Oui mais il n’y a pas que moi. On peut aussi compter sur quelques anciennes qui œuvrent au sein du club. De mon côté, j’ai toujours été Bénévole car c’est comme cela que je suis engagée. Je ne touche pas d’argent, c’est moi qui mets les sous ! De toutes façons, c’est une implication familiale. Je dis toujours que lorsque l’on arrive à l’Etoile, on entre dans une famille. On peut partir mais on y revient pour mourir. Il y a une atmosphère particulière ici et le club est aussi orienté vers le social. Si un petit ne peut avoir de chaussures de foot, pour des raisons financières, on les lui achète.

Comment s’est passée la saison ?

Cela n’a pas été facile. On a essayé de rebondir après le Covid mais il y a eu un relâchement. J’essaie de repartir avec les jeunes en mixité. Les filles, ce n’est jamais simple, il faut bien savoir les « manager » et gérer les susceptibilités. Pour les Garçons, nous avons connu des difficultés avec les Séniors, dues à de nombreuses blessures chez des joueurs-clés. À ce propos, on a eu des propositions de fusion avec le ROS Menton mais nous souhaitons conserver notre identité ! Notre satisfaction est, cette saison, venue des U20 sacrés Champions de District.

Un dernier mot, avez-vous des contacts avec le District de la Côte d’Azur et la Ligue Méditerranée ?

Bien sûr ! Nous avons toujours eu de bonnes relations avec le District où j’ai été impliquée aussi dans le passé. Nous connaissons bien son Président, Edouard Delamotte, qui vient régulièrement chez nous, mais aussi Eric Borghini, Président de la Ligue, que nous avons bien connu du temps de sa présidence du District. Il m’est arrivé dans le temps de me rendre dans l’ancien siège régional, rue Papère à Marseille, mais je ne connais pas le siège d’Aix-en-Provence. J’ai un peu lâché du lest car je suis très occupée. À 75 ans, je vis à fond, je ne me suis jamais ennuyée et je fais toujours du sport !